Après seize ans d’attente depuis 4:13 Dream, les fans peuvent enfin se plonger dans cette œuvre intense, presque funèbre, où Smith semble exorciser des fantômes. Ici, chaque morceau est conçu comme un monolithe sonore, dense et intriqué, qui demande à être absorbé dans son intégralité, plutôt qu'en fragments isolés.
Loin de l’énergie juvénile de Boys Don’t Cry, cet album est une cathédrale de mélancolie, bâtie sur des couches de claviers hantés, de guitares déchirantes et de percussions pesantes. Smith et son groupe nous offrent huit morceaux qui, tels des actes d'une tragédie moderne, explorent les thématiques de la perte, de la solitude et de la fin inévitable. Songs of a Lost World n’est pas seulement un album ; c’est une plongée dans l’âme de Robert Smith, un testament musical aussi puissant qu’irrésistible, un cri étouffé face au vide.
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